02 September 2014

La République du Congo ratifie l’interdiction des bombes à sous-munitions

Lors de la cinquième Assemblée des États parties à la Convention sur les armes à sous-munitions, la République du Congo a annoncé qu’elle rejoignait le groupe toujours croissant des nations qui renoncent officiellement aux bombes à sous-munitions en ratifiant la Convention de 2008 qui interdit ces armes.

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Les représentants de la République du Congo ont déclaré qu’ils avaient présenté l'instrument de ratification de la Convention sur les armes à sous-munitions au Secrétaire général de l'ONU via le Bureau des affaires juridiques. La ratification intervient alors que près de 100 pays sont réunis à San José au Costa Rica pour la 5e Assemblée des Etats parties à la Convention.

"Nous sommes fiers de nous joindre à la grande famille des membres de la Convention et nous espérons que les pays qui ne l’ont pas encore fait rejoindront le mouvement rapidement. Nous ne manquerons pas de porter ce message dans nos relations bilatérales avec tous les pays amis. C’est une dynamique qui entre dans le cadre de la politique de paix du Président de la République, S.E. Denis Sassou Nguesso", a déclaré le Colonel Jean Aimé Ignoumba, Chef de la Coopération militaire au Ministère de la Défense, s’exprimant depuis San José.

La convention entrera en vigueur le 1er mars 2015 en République du Congo. Le pays n’a pas de stocks de cette arme et n’a aucune contamination connue ou supposée sur son territoire. Des restes de bombes à sous-munitions ont été trouvés lors des opérations de déminage au dépôt d'armes de Maya-Maya en 2011, et ils ont été immédiatement détruits sur place en coopération avec le Mines Advisory Group. La République du Congo n’a jamais utilisé ou manufacturé des armes à sous-munitions.

"Nous félicitons la République du Congo pour ce geste concret qui lui permet de rejoindre un grand nombre d’autres Etats africains ayant eux aussi renoncé aux bombes à sous-munitions. Quatre-vingt-quatorze pourcent des victimes de ces armes sont des personnes civiles – une statistique horrible qui montre bien à quel point les bombes à sous-munitions sont inacceptables", a déclaré Francky Miantuala, Directeur de la Campagne congolaise pour interdire les mines, une organisation de la société civile basée en République Démocratique du Congo et membre de la Coalition contre les armes à sous-munitions, qui a activement accompagné la République du Congo voisine dans sa procédure de ratification.

La République du Congo est l’un des 42 pays africains qui ont rejoint cet important instrument de droit international humanitaire. La Présidence de la Convention est actuellement assurée par une nation africaine pour la première fois: la Zambie. En 2013 la République du Congo était l’un des 36 pays qui ont adopté la Stratégie de Lomé, s’engageant ainsi à promouvoir l’adhésion à la Convention sur l’ensemble du continent. Douze Etats africains doivent encore rejoindre la Convention, incluant le Soudan du Sud, un des très rares pays où des armes à sous-munitions ont malheureusement été utilisées au cours de la dernière année. Réagissant aux preuves de cette utilisation récoltées par le Service anti-mines des Nations Unies, le Président zambien de la Convention a dit: "Les armes à sous-munitions frappent de manière aveugle; elles continuent à blesser et tuer des personnes civiles bien après la fin des conflits. Le monde entier paie un lourd tribut à l’utilisation de ces armes en Afrique et ailleurs."

Plus d'informations sur les sous-munitions et sur la République du Congo sont disponibles auprès de l’Observatoire des armes à sous-munitions.

(English tranlstion: Republic of Congo Ratifies Cluster Bomb Ban)